lundi 19 octobre 2015

Un soir d’octobre vous avez pris votre envol…


                            Une histoire tragique, mais il fallait l'écrire pour me soulager!





Comme un oiseau, vous avez  volontairement volé
Dans un ciel sombre et triste un samedi d’automne
Vous avez  oublié qu’eux, avaient de larges ailes
Et vous pas, vous vous êtes lancée du sixième étage

Qu’avez-vous fait jeune dame? Je suis triste en repensant
A votre décision de libérer la souffrance de votre conscience
En quittant votre logement sur le bord d’un appui de fenêtre
Pourquoi ? Ma question reste en suspens, je suis accablée

Jamais je n’oublierai ce soir d’automne
Vous voir face à ma cuisine, votre corps meurtri
Allongée sur les carreaux, vos yeux clairs ouverts
Comme une prière, n’avaient plus d’angoisse

Pauvre enfant, pourquoi ce geste de désespoir
Vous pouviez frapper à ma porte, elle était ouverte
J’aurai essayé de vous consoler ou de vous conseiller
Comme je le fais avec mes petits, je vous aurais dit que...

La vie est dure mais belle si on l’a voit différemment
Elle n’est pas toujours amicale, parfois difficile,  c’est vrai
Je  vous aurais pris dans mes bras pour secouer vos pensées
J’aurais insisté à ne pas vous décourager, les solutions existent

Jamais je n’oublierai ce soir d’automne
Le bruit de votre chute raisonne dans ma tête
Allongée sur les carreaux, vos yeux clairs ouverts
Comme une prière, me semblaient apaisés

Je suis bouleversée par votre geste, je suis désemparée
Michel et moi-même, avons  essayé de vous ramener
A la vie, en exécutant les ordres des pompiers par téléphone
En attendant qu’ils arrivent pour prendre le relais de nos gestes

A genoux devant vous, nos mouvements étaient précis
Nous priions pour que votre cœur se remette à battre
Sur le sol froid, vous avez refusé de revenir sur notre étoile
Votre âme s’est enfuie après vingt minutes d’endurance

Jamais je n’oublierai ce soir d’automne
Vous voir face à ma cuisine, votre corps meurtri
Allongée sur les carreaux, vos yeux clairs ouverts
Comme une prière, me paraissaient soulagés

Aujourd’hui, je suis désarmée, je pleure dans un silence creux
Je ne vous verrai plus le matin partir avec votre petite fille
Vos voix me manquent déjà dans le couloir, je suis abattue
J’ai l’effet d’impuissance devant ce drame vécu ce samedi

Le souvenir restera longtemps au plus profond de moi
Je n’oublierai jamais votre beau visage, si jeune à mes yeux
Je verrai  sans fin vos parents arriver, le regard perdu
Je partage leur douleur par cet écrit, en tant que maman


D.Isabelle



Soyons sensible à notre voisinage, en nous disant bonjour sur le palier pour commencer. Des tragédies pourraient être évitées avec un peu de chaleur du cœur !
Ce qui s’est passé devant ma fenêtre ce soir d’automne,  n’est pas une fiction mais bien la réalité ! Ma pensée au travers de mes mots va droit la famille !

Ce 17 octobre 2015  nous a marqué à vie!

Isabelle & Michel










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